Je vous laisse apprécier un excellent cru, dans le genre comorbidité de troubles psychiatriques. Il s’agit de Mr Piotr Pavlenski, artiviste russe de renom qui explique sa démarche comme cela :
D’abord, je veux montrer à tous
la possibilité et la facilité de l’activisme.
Vos matières premières peuvent aussi bien être des appareils ménagers que votre propre corps – vous n’avez pas besoin d’argent pour faire une déclaration activiste. Il faut juste un peu de motivation et une volonté de surmonter les phobies imposées par le pouvoir. Ensuite, les actions amènent les gens à réagir et à critiquer. Appelez ça un réflexe social, si vous voulez. Ils remettent en question ce qui se passe et se rendent compte de la puissance de la propagande imposée par les idéologies totalitaires. » Puis sa série collector de performances outrancières : foutre le feu aux portes de la « Loubianka », siège historique du KGB, se coudre les lèvres pour protester contre l’incarcération des Pussy Riots, s’enrouler nu dans des barbelés à Saint Pétersbourg et surtout se clouer les testicules entre les pavés de la Place Rouge à Moscou.
Avez-vous compris le rapport entre testicules clouées, bouches cousues, fils barbelés et liberté d’expression ? Moi si. C’est la mélancolie du déclin qui s’exprime, avec courage, dans toute sa folie et tant mieux ! Demain nous appartient.